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News

08-05-2014

L’asthme

 L’asthme est une maladie très fréquente dans les pays occidentaux avec une prévalence qui
avoisine les 10% selon les dernières statistiques de l’OMS. En conséquence les
soins dévolus à la pathologie asthmatique représentent une part non négligeable
des coûts de santé. Pouvons-nous mieux faire, et si oui comment?

Certaines études menées en France et au Royaume uni estiment d'ailleurs que 1à 2% des dépenses
en soins de santé sont consacrées à l'asthme.

Les dernières données consignées dans l'European
Lung white Book
(2013) démontrent que la
Belgique est un pays d'Europe où le taux d'hospitalisation des patients
asthmatiques est parmi les plus élevés en Europe.

Une analyse récente publié dans la Cochrane
review
compare le suivi de patients asthmatiques par des
médecins ou des paramédicaux. La plupart des études randomisées ont inclus des
asthmatiques adultes ou enfants plutôt bien contrôlés.

Les résultats de l'analyse indique que les taux d'exacerbations et la qualité de vie des
asthmatiques sont assez similaires que les asthmatiques soient suivis par des
médecins ou par des paramédicaux. Une seule étude s'est intéressée aux coûts.
Globalement les coûts ne sont pas très différents suivant la stratégie adoptée.

Quelle conclusion faut-il en tirer?

Plus que de se lancer dans des comparaisons sur les performances relatives de l'une ou l'autre
classe de professionnel de santé dans la prise en charge des asthmatiques, il
me paraît plus important de tenter de mettre sur pied un programme de soins (ou
trajet de soins) de façon à prendre en charge cette maladie capricieuse de la
façon la plus optimale et au moindre coût.

Il est vraisemblable qu'une bonne fraction, si pas la majorité des asthmatiques, une
fois le diagnostic établi et le traitement instauré par un médecin, pourrait
être régulièrement suivie en consultation par du personnel paramédical selon un
principe de subsidiarité.

Il faut toutefois garder à l'esprit que l'asthme est une maladie extrêmement variable
au cours du temps dans son expression clinique et qu'un asthmatique peut avoir
besoin de voir un médecin à tout moment en cas de nécessité. Par ailleurs une
petite fraction de patients représentant 10 à 20% des malades résiste aux
meilleurs traitements classiques combinant une dose élevée de corticoïdes inhalés
et un b2 mimétique à longue durée d'action. Cette population nécessite
certainement des investigations détaillées, souvent d'ailleurs non remboursées
par la sécurité sociale, et un suivi régulier par un pneumologue.

Il existe aujourd'hui des traitements efficaces qui peuvent améliorer la qualité de vie
et réduire les exacerbations chez ces patients mais ces traitements sont très
coûteux. Ils ne peuvent dès lors être remboursés qu'après une évaluation
médicale rigoureuse du patient.

En Belgique, les pharmaciens ont instauré un entretien de nouvelle médication (ENM) focalisé en
premier intention actuellement sur la pathologie asthmatique. Depuis peu,
chaque patient asthmatique peut consulter son médecin ou son pharmacien lors
d’une prescription d’un corticoîde, pour recevoir gratuitement cet entretien de
nouvelle médication. Au cours de cet entretien, votre pharmacien vous
rappellera les différents aspects de votre pathologie et du suivi du traitement
instauré. Il abordera avec vous le suivi et l’aide d’une bonne compliance face
au traitement de manière à fortement diminuer les cas de crises aigues ou de
rechute.   

Certains pays européens ont depuis longtemps déjà organisé les soins de cette pathologie
tellement fréquente. Les Finlandais ont mis sur pied, il y a plus de 20 ans, un
programme national de détection précoce et de prise en charge systématique des
asthmatiques qui fait intervenir des médecins de première et deuxième ligne,
des éducateurs (paramédicaux) et des pharmaciens.

Ce programme a permis une réduction de la mortalité et de la morbidité tout en réduisant les
coûts globaux liés à la maladie. Les Finlandais nous ont montré qu'une prise en
charge de l'asthme rationnelle et systématique articulée sur les compétences
respectives des différents acteurs de santé était la voie à suivre.

Sources :

1. Cochrane Review: Nurse- versus physician-led care for the management of asthma

Nurse- versus physician-led care for the management of asthma - See more at:
http://summaries.cochrane.org/CD009296/nurse-versus-physician-led-care-for-the-management-of-asthma#sthash.udqHuJWo.dpuf

Nurse- versus physician-led care for the management of asthma - See more at:
http://summaries.cochrane.org/CD009296/nurse-versus-physician-led-care-for-the-management-of-asthma#sthash.udqHuJWo.dpuf

2. European Lung White Book Edition 2013

3. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22504963 Kauppi P et al Thorax 2013

4. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16877690 Haahtela T et al Thorax 2006

Renaud Louis est Professeur de Pneumologie à l'Université de Liège, Chef du Service de
Pneumologie au CHU de Liège et Président de la Société Belge de Pneumologie
(SBP).

APPL, Liège

28-04-2014

L'OMS répond aux détracteurs des vaccins

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rejeté mercredi les accusations des détracteurs
des vaccins, qui estiment que l'immunisation ne sert à rien, qu'elle est
risquée, et que le corps se défend mieux lorsqu'il n'est pas vacciné.

"L'impact des vaccins sur la vie des gens est certainement l'une des meilleures choses
que l'on ait vues", a déclaré Jean-Marie Okwo-Bele, responsable de la
division des vaccins auprès de cette agence de l'ONU.

L'opposition aux campagnes de vaccination des enfants contre des maladies
contagieuses, telles que la rougeole et la coqueluche, a progressé ces derniers
temps, notamment aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

Des opposants déterminés contestent la nécessité de vaccinations, et certains trouvent même
un lien entre l'autisme et le vaccin contre la rougeole, un lien rejeté par la
grande majorité du monde scientifique.

"Nous essayons avec détermination de contenir, voire de renverser cette
tendance", a déclaré M. Okwo-Bele à la presse mercredi à Genève.

Selon lui, ce n'est pas parce qu'une maladie a presque disparu, qu'il faut arrêter les
vaccinations. "Pour la polio, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus eu de
cas depuis 10 ou 15 ans qu'il n'y a plus de risques", a-t-il ajouté.

Dans certains pays en développement, on assiste à une résistance contre les vaccinations,
comme par exemple au nord du Nigeria. Dans cette région, les campagnes de
vaccination contre la polio ont été perçues par des opposants locaux comme des
actes de conspiration venant de l'étranger.

Sources Belga, OMS, AFMPS

28-04-2014

Maison de repos : tarification par unité à partir du 1er janvier 2015 (CBIP)

- Dans le cadre de l’objectif budgétaire pour l’assurance maladie 2013, il a été décidé
d’introduire dans les maisons de repos, à partir du 1er janvier 2015, la
tarification par unité pour les médicaments remboursés sous forme orale solide.

Quelques incertitudes subsistent quant à la mise en œuvre pratique de ce projet.

Comment sera faite la prescription par le médecin?

Les médicaments prescrits par le médecin seront listés dans un schéma de médication, qui aura
la même valeur qu'une prescription. Dans ce schéma de médication seront
mentionnés tous les médicaments, ainsi que la durée du traitement, ce qui
devrait faciliter la communication entre le(s) médecin(s), le pharmacien et les
dispensateurs de soins dans la maison de repos.

Comment sera faite la délivrance par le pharmacien?

Le pharmacien reste libre de délivrer sous forme de :

1. « préparation de médication individuelle » (PMI): manuelle ou robotisée. La PMI consiste pour
le pharmacien à enlever un ou plusieurs médicaments de leur conditionnement primaire
et à les grouper dans un seul conditionnement fermé d'administration
individuelle destiné à un patient individuel à un moment déterminé. La
délivrance standard sera hebdomadaire, vu que la tarification se fera par
semaine;

2. conditionnements publics;

3. conditionnements fractionnés, donc par plaquette (le conditionnement primaire
doit toujours être respecté).

La liberté de délivrance permet par exemple d'opter pour une délivrance sous forme de PMI en
cas de traitement chronique, alors qu'en cas de traitement aigu, on peut opter
pour une délivrance sous forme de conditionnement, éventuellement fractionné.

Comment sera faite la tarification?

- Le pharmacien qui exécute une prescription ou un schéma de médication devra tarifer à l'unité, par tranche de 7 jours.

- La tarification se fera moyennant un nouveau
prix/une nouvelle base de remboursement à l'unité, calculé(e) sur base du plus
grand conditionnement public remboursable disponible.

Ticket modérateur pour le patient

Un ticket modérateur à l'unité, calculé à partir du ticket modérateur du plus grand
conditionnement public disponible, sera instauré.

Sources : AFMPS, APB, Moniteur Belge, CBIP

22-04-2014

Soins pharmaceutiques

Le législateur reconnaît depuis le 1er mai 2006 que les soins pharmaceutiques constituent une tâche
centrale du pharmacien et ce entre autre par l’article 4, § 2bis qui a été
introduit dans l’A.R. n° 78 du 10 novembre 1967 relatif à l’exercice des
professions des soins de santé par la loi du 1er mai 2006. Cet article prévoit
notamment que les soins pharmaceutiques sont destinés à améliorer de façon
continue l'usage des médicaments et à conserver ou améliorer la qualité de vie
du patient.

Le Guide des bonnes pratiques pharmaceutiques officinales, qui fait partie intégrante de l'A.R. du 21 janvier
2009 portant instructions pour les pharmaciens, décrit les soins
pharmaceutiques comme étant l'ensemble des actes posés par le pharmacien et des
services qu'il procure à un patient afin d'améliorer sa qualité de vie par
l'atteinte d'objectifs pharmaco-thérapeutiques de nature préventive, curative
ou palliative. Le Guide distingue les Soins Pharmaceutiques de Base et le Suivi
des Soins Pharmaceutiques :

• Soins Pharmaceutiques de Base : ils impliquent une succession de démarches : accueil et contrôle
administratif; validation de la demande; dispensation, informations et
conseils; enregistrement et accompagnement de la médication.

• Suivi des Soins Pharmaceutiques : il consiste en un suivi personnalisé des soins pharmaceutiques dans le cadre
d'un accord conclu entre le patient, le pharmacien et, chaque fois que
nécessaire, le médecin. Il est réservé en priorité à certains patients en
fonction de pathologies ou d'états physiologiques particuliers, de risques
iatrogènes ou de non observance du traitement médicamenteux.

Une application récente du Suivi des Soins Pharmaceutiques est la prestation liée à l'« Entretien
d'accompagnement de Nouvelle Médication » (ENM).

Les Soins Pharmaceutiques de Base, qui sont intimement liés à la délivrance du médicament, trouvent leur
place dans la pharmacie, sauf exceptions légales. La loi ne prévoit pas
expressément le lieu de dispensation du Suivi des Soins Pharmaceutiques qui
peut dès lors être réalisé au domicile du patient.

Néanmoins, le Conseil national est d'avis que le Suivi des Soins Pharmaceutiques ne devrait être délivré à
domicile que dans des situations exceptionnelles, à savoir lorsque le patient
n'est plus assez mobile pour se déplacer à la pharmacie.

Le Conseil national estime en effet que la pharmacie est le lieu naturel
d'exercice des activités pharmaceutiques.

Pour cette raison, il est préférable que le Suivi des Soins Pharmaceutiques soit assuré par le pharmacien
de proximité et prenne place dans un cadre légal et déontologique de la
présence obligatoire à la pharmacie d'au moins un pharmacien durant les heures
d'ouverture et durant le service de garde (cfr. Art. 28 du Code de déontologie
pharmaceutique et art. 5 de l'A.R. du 21/01/2009).


Sources : APB - Médiplanet

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